Quantifications in vivo et post-mortem de la mobilité osseuse et
suturale, sur os frontal du mouton, soumis à faible contrainte
Jean-Claude
Herniou DO DGBM
Résumé des travaux de Jean-Claude Herniou pour le Doctorat d'Université en Génie
Biologique et Médical, 1988-1992
SOMMAIRE
"Ce troisième article de notre confrère Jean-Claude
Herniou, ostéopathe DO, ancien chercheur thésard en Génie Biologique
et Médical, s'il n'est pas forcément accessible au commun des mortels
dans le détail, nous amène cependant à considérer l'ostéopathie, dans
son volet crânien, comme une véritable science et un art de soigner.
Cet aspect scientifique est important car il démontre de manière
"cartésienne" aux "incrédules" que le crâne "micro" bouge étant
effectivement "pliable", mais il permet aussi de stopper net le délire
de certains gourous qui prétendent modifier le crâne en l'effleurant
ou en le survolant, et nuisent considérablement àl'ostéopathie.
- Deux capteurs
à inductance placés de chaque côté de la
suture harmonique interfrontale du mouton avec
réglage microvis usiné.
- Deux plaques de
nickel rondes usinées (1 cm=), fixées sur le
crâne à 1 cm de chaque côté de la suture à
étudier.
- Centre des
plaques métalliques à 1,5 cm de la suture
interfrontale : espace entre les deux plaques
métalliques 3 cm.
- Système
microvis de serrage et tiges métalliques
flexibles usinés pour le réglage d'approche des
capteurs et leur fixation précise.
- Un capteur de
force Schlumberger 5 da N d'étendue maximum : la
force de la compression à direction normale est
répartie sur une surface ronde usinée avec
microvis équivalente à 1 cm2 .
- Traitement du
signal par chaîne d'acquisition comportant un
micromètre pour l'étalonnage, deux modulateurs
démodulateurs, un amplificateur de mesure
(différentiel), une alimentation et un
voltmètre ou un Gould suivant le besoin des
expériences.
- Fixation de la
tête du mouton maximale dans les trois plans de
l'espace par broches, cuvette usinée et cage de
stéréotaxis Labomeca avec plan en plexiglas
épais (5 cm) usiné et pieds métalliques
solides, réglables en hauteur avec vis de
précision, pour assurer une stabilité et une
horizontalité parfaite.
- Température
maintenue constante à 20 °C.
1) Expérimentations et
mesures in vivo sur crâne de moutons, sous anesthésie
générale sans intubation, département d'Anatomie,
École Vétérinaire de Maisons-Alfort entre 1988 et
1990.
- Enregistrement sur
Gould 4 voies dit « de Luhi » :
- voie
1 : déplacement capteur 1
- voie
2 : déplacement capteur 2
- voie
4 : force
- Vitesse de
défilement :
- 5
mm/sec, un top apparaît toutes
les secondes en bas de la
feuille.
- Étalonnage
du déplacement
- Le
gain changeant en fonction de la
tension de départ, on prendra
2,1 cm pour 250 microns (voie 1)
soit 1,68 volt pour 1 mm et 1,5
cm pour 250 microns (voie 2) soit
1,2 volt pour 1 mm.
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Graphique1
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- Étalonnage force
- 2,9 cm de
graphe correspondant à 500 gf et
1 mm de tracé = 17,8
g
- Méthode
de lecture des résultats
- Repérer la
manipulation à traiter
- Tracer le zéro
de force 1
- Élever des
perpendiculaires 2 pour relever
les valeurs de déplacements
entre deux instants de repos
- Tracer la ligne
de base 3
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Graphique2
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Figure 3
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- Repérer à quel
instant 4 la force atteint la valeur que
l'on veut mesurer
- Élever les
perpendiculaires 5
- Mesurer les
déplacements 6 (os 1 voie 1, os 2 voie
2, différentiel = suture)
Voir les
Graphiques 1 et 2.
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2)Expérimentations
post mortem, sur tête de moutons fraîches
(travaux réalisés entre 1990 et 1992,
département Universitaire de Biomécanique et
Instrumentation Médicale UA C.N.R.S.)
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sommaire
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Deux
exemples de résultats obtenus : graphiques 1 et
2 montrant les déplacements des deux os et de
leur suture intermédiaire (différentiel) en
fonction de l'incrémentation de la force.
Figures 3 et 4.
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Figure 4
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Les
rapports des déplacements os/suture chez le mouton
montrent que les sutures du mouton sont nettement plus
mobiles que les os adjacents (le rapport étant de 1 à 2
sous faible contrainte).
Ces travaux confirment donc les résultats obtenus
précédemment par MEF.
Nous devons cependant tenir compte du fait que la
fixation crânienne, quelle que soit la méthodologie
utilisée, ne peut pas être absolument parfaite au
micron près, surtout lors d'expérimentations in vivo.
Aussi,
du fait des faibles déplacements (20 à 25 microns) à
mesurer au niveau crânien :
- in vivo, les
résultats et les écarts types sont à la limite
de l'acceptable.
- Par contre,
post-mortem, ils rentrent parfaitement dans les
normes des estimations obtenues par
modélisation.
Figure 5
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Cette
étude sur les moutons m'a donc encouragé à
réaliser une modélisation en 3D des différents
types de sutures en réinjectant les résultats
moyennés obtenus (figure 5 : exemple pour une
suture dentée).
Une investigation chez l'homme est
désormais techniquement facile à réaliser. In
vivo et post-mortem, il suffirait de reprendre
exactement la même méthodologie. Seuls
changeraient les lieux de fixation crânienne du
fait des différences anatomiques. Mais étant
donné que la méthode est un peu « invasive »,
pour des raisons d'éthique, je pose aujourd'hui
la question : est-ce vraiment nécessaire ? |
Reproduit
avec l'autorisation de Jean Claude HERNIOU